Corinne malfreyt

Le mouvement comme énergie de vie

Notre corps est notre véhicule de vie et nos sens les meilleurs alliés pour se réjouir malgré notre finitude. Dans un parti pris décalé de positivité, le mouvement devient pour Corinne Malfreyt une réponse aux limites de notre condition humaine. La danse se fait le symbole du cycle éternel de la vie.

Les inspirations

Avec ses arrêts sur images de  chorégraphies de Loïe Fuller, Pina Bausch ou Christian Spuck, Corinne Malfreyt prend au pied de la lettre la citation de Nietzsche “La liberté, c’est savoir danser avec ses chaînes”. Il ne s’agit pas pour elle de nier les difficultés à vivre, mais de se libérer des contraintes inutiles pour aimer sa vie comme si elle était à revivre infiniment.

A l’instar de Nicolas de Staël, elle pense que la distinction entre figuratif et abstrait, comme la distinction entre corps et esprit, est erronée. Comme De Staël, ses couleurs du fond affleurent sous ses aplats colorés peints au couteau.

La démarche

Corinne Malfreyt explore la notion de mouvement comme énergie de vie en épousant la philosophie matérialiste de Démocrite. Pour Démocrite, les atomes sont éternels et immuables. Ils prennent une infinité de formes pour ce dont nous sommes constitués et la variété des matières qui nous entoure. 

L’artiste rend visible la force qui anime la mutation des atomes comme autant de grains de sable qui se recombinent à l’infini.

S’éloignant du corps porteur du péché originel, elle le rétablit dans une sensualité assumée comme partie et entité du monde. Elle en fait un instrument de la joie et le symbole du cycle éternel de la vie.

L’expérience

Avec ses corps en mouvement et leurs traces dans l’espace, l’artiste partage avec nous la libération d’une joie intérieure suivie par l’envie de remercier la vie et d’avancer.