Piero Cavalleri (critique d’art)
Pour Corinne Malfreyt, s’inspirant de la chorégraphie de Pina Bausch « Le Sacre du
Printemps » d’Igor Stravinsky, l’espace entre les corps est encore de la danse.Corinne Malfreyt installe sur ses toiles une architecture de rythmes et de nuances
chromatiques, déclinaison de gris parfois ponctué de rouges résonnances où l’élan des
danseurs cherche et trouve sa place.Correspondance du fond et des formes, pour rendre l’émotion ressentie, la matière colorée,
dans les limites suggérées du dessin, danse, palpite, vibre en cadences harmoniques, en
équilibres fragiles, l’instant de la composition.Pas de « terre » ni de « ciel » seulement « un bas » et « un haut » entre lesquels des corps
écartelés cherchent, comme autant de cellules dans un tropisme incessant, l’universelle
fusion. »
Rita Cerciello (Curatrice chez Gagosian)
(…) L’effet vetro opaco (verre dépoli) qui se dégage des œuvres et la subtilité des textures semblent porter un mystère caché et séduisant. La façon dont l’artiste mélange surfaces opaques et contrastes délicats de couleurs crée une illusion de profondeur et de mystère, invitant le spectateur à s’immerger dans l’œuvre à plusieurs reprises.
La palette utilisée suggère une danse entre fragilité et force. Les surfaces semblent vibrer, capturant la lumière de manière à brouiller les frontières entre réalité tangible et états oniriques. Ses œuvres reflètent également un choix de matériaux qui complète son approche conceptuelle et rehausse les qualités tactiles de ses toiles.